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Transmettre : comment limiter les impacts inconscients sur nos enfants ?

Dans la suite du post précédent… Dépasser la crise du « milieu de vie » c’est aussi transmettre à nos enfants.
 
Pourtant, quel impact inconscient avons-nous sur nos enfants ?
Comment donner un sens à l’histoire de notre vie ?
 
Une histoire personnelle vécue comme difficile, qui n’a pas été analysée et dépassée, risque de nous limiter dans le présent. Une fois devenus parents, nous risquons de transmettre à nos enfants, inconsciemment, ce même héritage douloureux qui affecte négativement notre vie présente.
 
Par exemple, imaginez que votre père a eu une enfance difficile. Son foyer était un désert émotionnel, ses parents ne le consolaient pas quand il était triste et effrayé. Froids et distants ils le laissaient seul gérer les difficultés de l’existence. S’ils ne faisaient pas attention à lui, ni à ses émotions, il a été profondément blessé.
Dans ce scénario, une fois adulte, il sera limité dans sa capacité à pourvoir aux besoins de ses enfants. Et peut-être incapable de créer des relations intimes avec d’autres personnes. Il pourra avoir des difficultés à comprendre vos émotions et vos besoins, et vous dira de vous « endurcir » quand vous vous sentez seul ou effrayé.
Tout cela pourrait même créer des souvenirs implicites dont vous n’aurez pas conscience.
Puis devenu adulte, et parent à votre tour, vous risquerez de reproduire les mêmes schémas avec vos propres enfants.
Un engrenage infernal.
Vous serez peut-être aussi tenté de donner une éducation diamétralement opposé à celle que vous avez reçue. Peut-être avez-vous des souvenirs implicites qui vous influencent sans le savoir parfois ?
 
Ainsi, il vaut mieux réfléchir à la manière dont vos interactions avec vos parents vous ont affecté. La bonne nouvelle, cependant (l’excellente nouvelle même !), c’est que si vous réussissez à analyser votre expérience passée et à comprendre les blessures de vos parents, vous pourrez briser le cercle vicieux. Vous pourrez commencer à réfléchir à la manière dont votre passé affecte votre présent.
 
Il est utile de travailler avec un thérapeute, de partager son vécu avec un ami…
Quelle que soit la méthode, il est important d’être en harmonie avec son propre vécu, car au travers des neurones miroirs et de la mémoire implicite, nous transmettons directement notre vie émotionnelle à nos enfants (pour le meilleur et pour le pire !).
 
Savoir que nos enfants vivent avec et au travers de notre propre histoire est un puissant moteur, qui doit nous inciter à explorer notre passé, avec ses joies comme ses peines.
Dès lors, nous sommes en mesure de pourvoir aux besoins de nos enfants, de créer avec eux des liens solides, forts et sincères.
 
Des études montrent que même des adultes qui ont vécu une enfance loin d’être optimale peuvent devenir de bons parents, et élever leurs enfants dans un univers aimant et rassurant, comme ceux qui ont bénéficié d’amour et d’attention.
Il n’est jamais trop tard pour redonner une cohérence à l’histoire de sa vie et, ce faisant, à celle de ses descendants.
 
J’insiste encore sur ce point : le passé n’est pas une fatalité.
En lui donnant un sens, vous vous libérez de ce qui risquerait d’être un héritage intergénérationnel douloureux et perturbant, au lieu de créer un environnement aimant et épanouissant pour vos enfants.
 
Ainsi Bandler disait :« Il n’est jamais trop tard pour avoir une enfance heureuse »...